Du lin pour décarboner la coque des bateaux de course @Ifremer_fr


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Article N°27568

Du lin pour décarboner la coque des bateaux de course @Ifremer_fr

Peut-on utiliser des matériaux respectueux de l’environnement pour la construction des bateaux de course ? Oui, répondent les chercheurs de l’Ifremer suite à une étude menée avec le laboratoire d’innovation de MerConcept, fondé par le skipper François Gabart.

D’ordinaire, la coque des voiliers est composée d’un matériau « sandwich » : une mousse PVC entre deux couches de composite rigide en fibres de verre. Or il existe des alternatives plus respectueuses de l’environnement, avec des composites à base de fibres végétales ou des mousses issues de plastique recyclé. En vue d’améliorer l’empreinte environnementale de ses voiliers, MerConcept a sollicité l’Ifremer pour évaluer la résistance de deux matériaux innovants par rapport aux actuelles structures fibres de verre/PVC. Il s’agit de composites à base de fibres végétales, de lin ou de bambou, avec des mousses issues du recyclage.

Les tests ont notamment porté sur des chocs de type « vagues », avec une énergie qui peut atteindre plusieurs tonnes par mètre carré ; et des chocs rigides plus locaux sur la structure, rencontrés potentiellement par les skippers lors de collisions. L’Ifremer dispose en effet de moyens d’essais pour évaluer les seuils d’endommagement et de rupture des matériaux selon l’intensité des chocs appliqués.

La fibre de lin est suffisamment résistante, le surpoids est négligeable

Les essais réalisés montrent que les deux matériaux d’origine végétale sont moins résistants, mais qu’ils répondent largement aux seuils de qualification nécessaires, notamment par rapport au choc des vagues. D’après les analyses d’impact environnemental, ces matériaux alternatifs permettaient un gain de 20 à 25 % d’équivalents CO2. Dans les deux cas, le surpoids généré est négligeable (inférieur à 4%). Enfin, la fibre de lin offre des performances meilleures que le bambou.

Ces résultats sont très encourageants pour la suite. Après des tests réussis sur la fabrication d’un Optimist avec l’entreprise Erplast, MerConcept a initié la conception d’un bateau de course de classe Mini de 6,50 m avec une coque en fibre de lin.

Les règles de la course au large évoluent globalement pour prendre en compte l’empreinte environnementale des bateaux. Le prochain Vendée Globe donnera par exemple un avantage en poids aux voiliers intégrant des matériaux biosourcés dans leur fabrication.

Lire l'intégralité de cette actualité sur le site web de l'Ifremer


photo :

Design du voilier de course 6.50m à base de fibres de lin.

Crédit : MerConcept

 


Source Ifremer

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